Sur les quais, à mi-chemin entre le Pont de Pierre et le Pont Saint Jean, la Porte de la Monnaie est la plus discrète des six portes de Bordeaux.
La construction de la Porte de la Monnaie
Sa construction s’inscrit dans la dynamique de modernisation et d’ouverture de la ville sur les quais et le fleuve. Les Intendants de Guyenne Boucher et Tourny portèrent ce projet au XVIIIe siècle.
A cette époque, l’enceinte de Bordeaux sur la Garonne est dans sa dernière phase de démolition.
Elle doit son nom à l’édification du nouvel l’Hôtel de Monnaie. Celui-ci fut transféré dans ce quartier pour le dynamiser, en plein réaménagement à l’époque .
Une porte aux buts fonctionnels :
Un accès aux quais facilité :
De fait, les habitants du quartier n’avait pas de porte communiquant sur le port. Ainsi, ils devaient faire un détour par la Porte Sainte Croix au sud ou par la Porte de la Grave au nord.
Un accès aux quais sécurisé :
Non loin de là, au bout de la rue, le nouvel Hôtel de la Monnaie abrite la juridiction mais aussi l’Atelier qui frappait les monnaies.
Les métaux provenaient des navires qui déchargeaient leurs cargaisons et numéraire et métaux précieux sur les quais. Il fallait donc avoir un accès rapide et sécurisé au port.
La proposition de l’Intendant Tourny est acceptée par la Jurade de Bordeaux en 1752.
Sa construction, d’après les plans de l’architecte André Portier, ne débute qu’en 1758. Elle s’acheve un an plus tard en 1759.
La porte est bâtie dans le style néo-classique, alors en vogue, mais sans ornement particulier.
Sur l’axe d’une simple rue et non d’une artère, sa simplicité réside dans ses fonctions utiles. A la différence des autres portes de Bordeaux encore visibles.
La porte de la Monnaie est classée depuis 1965 Monument Historique.
